J'ai été flashé alors qu'un véhicule me doublait : que faire et comment contester ?

Table des matières
C'est la hantise de tout conducteur respectueux du code de la route. Vous circulez tranquillement, respectant la limitation de vitesse, lorsqu'un éclair surgit soudainement au moment précis où un autre automobiliste vous dépasse. La confusion s'installe immédiatement : j'ai été flashé alors qu'un véhicule me doublait, vais-je être sanctionné à tort ? Cette injustice est malheureusement fréquente, mais elle n'est pas une fatalité. Avant de paniquer ou de payer, il est essentiel de connaître vos droits et de consulter notre guide sur La route en toute sérénité : vos démarches décryptées. Cet article vous explique comment prouver votre bonne foi et éviter la perte de points.
Les infos à retenir
- Ne payez surtout pas l'amende immédiatement, car cela vaut reconnaissance de l'infraction.
- Demandez systématiquement le cliché photographique pour prouver la présence d'un tiers.
- Contestez officiellement en respectant les délais et en versant la consignation requise.
- Le doute technique lié à la présence de deux véhicules profite au conducteur.
J'ai été flashé alors qu'un véhicule me doublait : qui est en tort ?
Lorsqu'une photo radar présente plusieurs véhicules, la validité de la contravention devient techniquement discutable. Historiquement, les radars fixes avaient du mal à distinguer quel véhicule déclenchait la mesure si deux masses métalliques se trouvaient dans le faisceau d'ondes. C'est là que réside le cœur du problème pour contester une amende radar.
Pour approfondir ce sujet, consultez notre article sur runner 180 interdit en france.
Les cas fréquents d'erreur et les doutes légitimes
Si le cliché radar non valide montre deux véhicules côte à côte sans distinction claire de voie (cas fréquent avec les anciens radars de chantier), le doute doit profiter à l'accusé. L'identification véhicule radar devient alors impossible.
Vous avez reçu l'avis de contravention : les premiers réflexes à adopter
La réception de l'avis dans votre boîte aux lettres déclenche un compte à rebours, mais la précipitation est votre pire ennemie. De nombreux conducteurs, par peur de la majoration, commettent l'irréparable.
La règle d'or : ne jamais payer l'amende immédiatement
Payer l'amende forfaitaire revient à reconnaître l'infraction. Une fois le paiement effectué, l'action publique s'éteint et toute contestation devient impossible. Gardez votre argent tant que le dossier n'est pas clos.
Analyser l'avis de contravention : les points à vérifier
Vérifiez le lieu exact (PK/PR), le sens de circulation et la vitesse retenue. Si vous venez d'acheter une voiture sans ct, assurez-vous aussi que la carte grise est bien à votre nom pour recevoir les courriers.
La procédure de contestation étape par étape
Pour faire valoir que vous n'étiez pas en excès de vitesse, le respect du formalisme administratif est crucial. Une erreur de procédure entraînera le rejet systématique de votre demande.
Étape 1 : Demander le cliché du radar pour preuve
C'est l'élément central. Sans la photo radar plusieurs véhicules, vous ne pouvez rien prouver. Faites la demande immédiatement auprès du CACIR (Centre Automatisé de Constatation des Infractions Routières).
Étape 2 : Remplir le formulaire de requête en exonération (cas n°3)
Utilisez le formulaire joint à l'avis. Cochez le « cas n°3 » (je conteste la réalité de l'infraction). Vous devrez consigner le montant de l'amende (somme bloquée mais non encaissée définitivement).
Étape 3 : Rédiger la lettre de contestation jointe
Joignez un courrier explicatif sur papier libre. Soyez factuel : indiquez simplement que la présence d'un autre véhicule rend la mesure de vitesse incertaine et l'identification sujette à caution.
Quels arguments et preuves pour maximiser vos chances de succès ?
L'argumentation doit reposer sur le doute technique. L'administration doit prouver votre culpabilité, et non l'inverse. Si le cliché montre un autre usager, le lien de causalité entre votre véhicule et la vitesse mesurée est rompu.

La Photo-Preuve du Radar
L'argument principal : le doute sur l'identification du véhicule
Insistez sur le fait que le faisceau radar couvre une largeur définie. Si un autre usager, par exemple un deux-roues puissant type runner 180 interdit en france, apparaît dans le champ, il est impossible d'affirmer qui roulait vite.
Après la contestation : que peut-il se passer ?
Une fois votre dossier envoyé, l'Officier du Ministère Public (OMP) examine la recevabilité de votre requête. Dans le meilleur des cas, si la photo confirme vos dires (plusieurs véhicules visibles), l'infraction est classée sans suite et votre consignation est remboursée. Cependant, l'OMP peut aussi décider de vous renvoyer devant le tribunal de police si le doute n'est pas assez flagrant. Attention aux contestations jugées abusives : si le juge confirme l'amende, son montant peut être majoré de 10%.
« Le cliché radar est votre seule arme. Dès lors que deux véhicules apparaissent sur la photo, le doute technique sur la cible du faisceau doit, selon la jurisprudence constante, profiter à l'automobiliste et mener à l'annulation de la contravention. »
Contester une amende parce que j'ai été flashé alors qu'un véhicule me doublait est une démarche légitime et souvent couronnée de succès, à condition de respecter scrupuleusement la procédure. Ne vous laissez pas intimider par l'avis de contravention : le cliché photographique est votre meilleur allié pour prouver qu'un tiers est responsable de l'excès de vitesse enregistré. En agissant avec méthode — demande de photo, consignation, et formulaire de requête en exonération — vous protégez votre permis de conduire et votre portefeuille contre les erreurs technologiques des radars automatiques.
❓Foire Aux Questions (FAQ)
Comment obtenir la photo du radar ?
Vous devez en faire la demande sur le site officiel de l'ANTAI ou par courrier. C'est une démarche gratuite et indispensable avant de lancer toute procédure de contestation.
Faut-il payer l'amende avant de contester ?
Non, jamais ! Payer équivaut à avouer. Vous devrez en revanche verser une consignation (un dépôt de garantie) pour que votre requête soit examinée par l'Officier du Ministère Public.
Les radars modernes ne savent-ils pas distinguer les véhicules ?
Les radars discriminants sont plus précis, identifiant la voie concernée. Toutefois, l'erreur reste possible et fréquente : la vérification par la photo reste la seule preuve fiable de votre bonne foi.
Articles similaires

Le Gilera Runner 180 FXR est bien plus qu'un simple deux-roues : c'est une légende urbaine, un « dragster » déguisé en scooter qui a marqué toute une génération. Avec ses performances explosives et sa sonorité stridente caractéristique du 2 temps, il fascine autant qu'il inquiète. Cependant, une rumeur tenace circule sur les forums et dans les garages : le mythe du runner 180 interdit en France est-il une réalité juridique ou une mauvaise interprétation des textes ? Beaucoup pensent à tort que sa puissance brute le rend illégal par nature. La réalité est plus subtile et relève de la conformité administrative. Ce guide expert a pour but de clarifier la situation, d'expliquer la législation en vigueur et de vous éviter les pièges, comme nous l'abordons dans nos conseils pour prendre la route en toute sérénité.
26 déc. 2025

L'appréhension monte souvent à l'approche d'une intersection complexe, et le rond point 2 voies 2 sorties figure parmi les configurations qui génèrent le plus d'hésitation. Savoir naviguer sur cet aménagement est pourtant indispensable pour garantir votre sécurité et éviter les sanctions. Beaucoup d'automobilistes hésitent encore sur le placement idéal ou l'usage correct des avertisseurs, créant des situations dangereuses. Comme nous l'évoquons régulièrement dans nos conseils sur la maîtrise des risques routiers et des démarches, la connaissance parfaite du Code de la route est votre première assurance contre les sinistres. Ce guide pratique et détaillé vous livre la méthode infaillible pour s'insérer, circuler et sortir de ces giratoires spécifiques sans stress ni erreur de jugement.
15 nov. 2025

Un accident de la route est toujours un événement traumatisant, et il peut transformer instantanément votre véhicule en un danger potentiel. Lorsque les dommages affectent la structure même de l'auto ou de la moto, les forces de l'ordre ou votre assureur déclenchent une procédure de réparation contrôlée (PRC). Ce dispositif légal, souvent redouté, impose un suivi des réparations extrêmement rigoureux pour garantir que votre bien ne reprendra la route que s'il est techniquement irréprochable. Pour mieux comprendre le cadre de vos démarches d'assurance, consultez notre dossier sur La route en toute sérénité : vos démarches décryptées. Nous décryptons ici le fonctionnement de cette expertise automobile spécifique et comment remettre votre véhicule en circulation légalement.
17 déc. 2025
Comment les radars modernes identifient-ils le bon véhicule ?
Les nouveaux radars « discriminants » calculent la voie de circulation. Cependant, la marge d'erreur radar existe toujours, surtout si les véhicules sont très proches ou si le gabarit du dépasseur masque partiellement la cible.